En 1949 naît le Conseil de l’Europe (siège à Strasbourg). 47 états membres signent une convention par laquelle ils s’engagent à protéger les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit.
En 1957 six pays : le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, l’Italie, l’Allemagne et la France créent la communauté européenne, émanation de la communauté européenne de l’acier et du charbon. Quelques années plus tard le mur de Berlin est construit coupant le continent en deux. En 1989 la chute du mur favorise les efforts de stabilisation de la paix, mais la guerre fait encore rage dans les Balkans.
Aujourd’hui 28 pays forment la communauté européenne à l’intérieur de laquelle la paix s’est consolidée. Les pays qui ont rejoint les six pionniers ont tous compris que leur démocratie souvent fragile ne peut se renforcer qu’avec l’engagement du travail en commun, une nécessaire évolution politique, le libre échange.
Cette situation est aujourd’hui si évidente qu’on oublie combien d’efforts il aura fallu pour la créer, combien d’années ont passé avant qu’on y arrive.
Ne soyons donc pas trop pressés pour voir de nouvelles étapes se concrétiser. Nos histoires, nos cultures, nos identités se sont forgées à l’intérieur de frontières, ennemies de la tolérance qui s’avère pourtant indispensable pour construire ensemble.
Alors oui, il n’est sans doute pas normal qu’un fonctionnaire européen gagne 10 fois le smic français, qu’un parlementaire européen soit en même temps premier secrétaire d’un parti de son pays, que le Parlement siège une fois à Strasbourg et l’autre à Bruxelles, que le problème fiscal des travailleurs frontaliers ne soit pas réglé etc…. Mais diable ne parlons pas de sortir de l’Europe ! Cela équivaudrait à un suicide.
Réflexion faite je me dis aujourd’hui : la première étape de la construction européenne a peut-être été la plus facile. L’objectif était clair : la paix. Il était défendu par une poignée de visionnaires et de grands hommes politiques, humanistes et fédéralistes. La seconde, celle sur laquelle les états travaillent à savoir l’Europe politique et sociale qui puisse garantir la durabilité de la paix et donner au monde l’image d’un continent fort et uni , est plus compliquée car liée au porte-monnaie des citoyens. A côté de cela il manque cruellement à notre Europe de grands avocats. En France Jacques Delors n’a pas été remplacé, même si notre Président a signé un beau plaidoyer dans « Le Monde » du 8 mai dernier. En Allemagne Cohn Bendit était trop polémiste. Angela Merkel donne l’image d’une gestionnaire et non d’une missionnaire pour l’Europe.
Malgré cela le 25 mai : Votons pour l’Europe ! Votons l’Europe !
C. Schlosser.
ZUM THEMA « EUROPAWÀHL »
Zitter e pààr Johr gibt’s e nejes Wàrt : Euroskeptiker. Des Wàrt betrafft Litt, wie nemmeh àn Europà glaawe. Un des üs verschedene Griend. De Haaptgrund isch wàhrschins, waj Europà im Kopf vun viele unsri Probleme rejle sott un nitt rejelt ; waj Europa ze viel koscht un nit genung bringt ; waj Europà zeviel G’setzter màcht, sich àwer net um unsre Alldàà kimmert ; waj Europa ze gross isch, un d’Riiche fer d’Arme bezàhle messe ; waj durch Europa d’Granze verschwunde sin un s’Laawe unsicherer wàrre isch….
Die Positione kànn m’r schun àlli verstehn. In unsrem Lànd hàn d’Euroskeptiker es sowitt gebrocht, dàss m’r 2005 geje d’Veraanbàrung gewählt hàn, wàs uf politischer Ewene Europa kolossal gebramst hàt. Es därft jetzt net bàssiere, dàss die nej Wall vun Litt, wu Europa widerrufe, s’Fundemant vum Hüs Europa àngrifft un dermàsse fragilisiert, dàss des Hüs àm e scheene Dàà umfàllt.
In de Vordergrund vun de nägschte Daj sodde d’Bilder vum Monnet un vum Schumann, vum De Gaulle un vum Adenauer, vum Delors un vum Brandt stehn. So chàràktervolle Persenlichkaate fähle uns, fer s’Schiff Europa ze fiehre. Gewiss, sie hätte d’salb Mieh, die 28 Lander àm salwe Stràng zijje ze màche (mit 6 isch ‘s lichter gewann) ; gewiss, sie misste aa so màncher Kompromiss iengehn. Doch dätte sie sich meh fer e klori Zielsetzung vum Europa vum Johr 2025 iensetze. Wärd e Junker oder e Schulz es ferdich bringe, d’Kollege zum e neje Uffschwung ze ewerzejje ? Hoffe m’rs, dann Europa brücht’s un mir brüche e stàrikes Europa !