Le conseil municipal de Lembach avait décidé le 6 octobre 2015 à l’unanimité d’accueillir une famille de réfugiés syriens dans le grand logement vide de l’école. Les contacts avaient été pris préalablement avec le sous-préfet coordonnateur chargé par le préfet de solliciter les communes volontaires pour l’accueil de réfugiés.
Comme on nous avait promis l’arrivée d’une famille avant la fin de l’année, les préparatifs ont démarré en novembre. L’appartement a été meublé avec la complicité d’une dizaine de membres de l’association « Les charbonniers du Fleckenstein ». Un commerce de la région a offert une machine à laver, d’autres dons (meubles, literie) ont été faits par des habitants du village.
Courant décembre, nous apprenons qu’aucune famille n’est prévue pour Lembach, qu’il faut attendre janvier. Une relance est faite en janvier. La réponse de l’administration : ce sera pour février ! Nous sommes au mois de mars et le logement est toujours vide. Nos amis de la Verbandsgemeinde de Dahn ont accueilli quant à eux 187 réfugiés depuis le début de l’année 2015 !
Le gouvernement s’est engagé à accueillir en deux ans 30 000 réfugiés du contingent allemand. Fin 2015, seuls 150 étaient arrivés sur le sol français ! Il y a donc comme un problème. Récemment le premier ministre en visite à Berlin avait évoqué la chose en laissant entendre que le plan allemand n’était pas tenable. Apparemment, ces derniers jours, le président de la république et la chancelière allemande ont évoqué une nouvelle fois ce dossier, François Hollande s’engageant à ce que les 30 000 réfugiés soient accueillis en France. Qui croire ? La Grèce pendant ce temps ne sait plus quoi faire des familles syriennes, Lembach n’en attend qu’une… Que comprendre ?
Charles Schlosser
